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Le bombardement en Syrie par la coalition US est «inacceptable», dit Moscou
La Russie condamne le bombardement «inacceptable» par la coalition menée par les Etats-Unis d'un convoi de l’armée syrienne près de la frontière jordanienne, a déclaré vendredi un haut responsable de la diplomatie russe cité à Genève par les agences de presse russes.
«Toute action militaire aggravant la situation en Syrie influe de fait sur le processus politique. D'autant plus quand il s'agit d'actions (militaires) menées contre les forces armées syriennes», a souligné le vice-ministre russe des Affaires étrangères Guennadi Gatilov, cité par Ria Novosti.
«C'est absolument inacceptable et cela constitue une violation de la souveraineté de la Syrie», a ajouté le diplomate.
Dans le même temps, la Syrie a également fustigé l'agression de la coalition US contre son armée la veille dans le sud-est du pays et a assuré qu'elle ne se laissera pas «intimidée», selon une source militaire.
«La soi-disant coalition a attaqué hier à 16H30 (13H30 GMT) une position de l'armée arabe syrienne sur la route d'Al-Tanaf dans la région syrienne de Badia, tuant plusieurs martyrs et causant des dégâts matériels», a précisé cette source citée par l'agence officielle syrienne Sana.
Ces événements interviennent sur fond de déroulement depuis mardi à Genève de nouveaux pourparlers de paix sous l'égide de l'ONU entre représentants de Damas et de «l'opposition».
Pour Guennadi Gatilov, ces négociations doivent se concentrer sur «la mise en place des zones de désescalade», prévues par un accord signé à Astana le 4 mai et qui a déjà permis une réduction relative des combats dans plusieurs régions du pays.
«C'est cela qui peut vraiment permettre l'avancée du processus politique», a souligné le diplomate russe. «Il y a eu des difficultés liées à des visions différentes», a-t-il admis, soulignant cependant «la volonté d'aller vers l'avant» dont ont fait preuve les participants aux négociations de Genève.
Les représentants du gouvernement et de «l'opposition» -représentée par le «Haut comité de négociations» (HCN)- avaient accepté de former un comité d'experts pour discuter des «questions constitutionnelles», selon l'ONU.
«Bien entendu, nous soutenons» cette initiative, a déclaré un autre vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, à l'agence de presse TASS, parlant d'une «avancée» dans le processus de règlement politique du conflit.
En six ans, la guerre a causé la mort de plus de 320.000 personnes, chassé plus de la moitié des Syriens de leur foyer et détruit l'économie et les infrastructures de la Syrie.
Source: agences et rédaction
